Le p’tit coq nain de Tulle
Comme une bénédiction, le pouvoir présidentiel
Aiguise bien souvent, l’appétit sexuel.
L’Élysée, ce palais, est une cage dorée,
Et pour s’en échapper, il a voulu ruser.
Voilà que, titillé par une envie pressante,
Grassouillet est allé retrouver son amante.
Hélas ! Un photographe par le scoop alléché,
Du haut de son balcon, a pris quelques clichés.
Ainsi, on a pu voir pépère emmitouflé,
A l’arrière d’un scooter, négligemment casqué.
La France est médusée, les Français sont perplexes,
Il est donc lui aussi un abonné du sexe ?
On avait échappé aux frasques de « D.S.K ».
Voilà que l’Élysée nous offre un autre cas…
Il n’a pas, on le voit, l’allure d’un Apollon,
Mais l’efficacité d’un fougueux étalon.
Tous ses vibrants discours n’étaient que du bidon,
La posture du dindon cachait un Cupidon ?
Entre deux « commissions » il s’en allait baiser,
Le monde, pendant ce temps, nous ridiculisait.
De Tulle jusqu’à Paris, de Paris jusqu’à Tulle,
Elles se sont succédées pour que Monsieur copule.
Maîtresses d’un instant, elles ne perdent pas au change,
Favorites pour un temps, ensuite elles engrangent.
Ségolène, à la banque, est bien sûr à l’abri,
Il a casé Anne à la mairie de Paris.
Finie la vie en rose avec sa Valérie,
Il faudra lui trouver un juteux petit nid.
Un carmel, un couvent, une belle abbaye ?
Afin d’éliminer une encombrante furie.
Il est parti à Rome, prendre l’avis d’un sage,
Et pour aussi, bien sûr, redorer son image.
Le p’tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir,
Nous dire qu’il était NUL, qu’on s’était fait avoir,
Que si le blé manquait, c’était pas de sa faute,
Que tout son poulailler dansait d’une patte sur l’autre,
Grattait de ci de là, pondait des coquilles vides,
Plaçait tous leurs copains inutiles et avides,
De ne jamais rien faire, à part un peu de lard,
Que si l’on voulait bien, il n’était pas trop tard
Pour mettre le pays au niveau de la GRECE,
Et que de toute façon nous l’aurions dans… les fesses.
Le p’tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir,
Les plumes en bataille, toujours reteintes en noir,
Nous dire: bande d’imbéciles, ne perdez pas espoir,
J’ai coulé la CORREZE, je n’en tire nulle gloire.
Patientez, patientez car je suis-là maintenant,
Pour couler la FRANCE aux bons emplacements.
J’ai pas beaucoup à faire, on m’aide constamment,
Les quarante inutiles s’appliquent à tous moments.
Et pendant ce temps-là, je m’occupe des poules,
Qui tournent autour de moi, vraiment, il y a foule !
Le p’tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir,
Dressé sur ses ergots du haut de son perchoir,
Fustigeant les rapaces, ses vils prédécesseurs,
L’empêchant lui et ses copains de faire leur beurre !
Le jabot de travers toujours évidemment,
Il aurait bien voulu se faire croire compétent.
Bien d’accord sur ce mot, en le coupant en deux
Sachant depuis longtemps qu’il nous restait les yeux
Pour pleurer sur la FRANCE, vidée, exsangue et nue
Par tous ces incapables, vivants comme des sangsues.
Le p’tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir,
Il peut lisser ses plumes, vous vous êtes faits avoir.
Si l’important pour lui, ce n’est pas le chômage,
Il a bien trop à faire pour bouffer le fromage,
En s’occupant des gays, des drogués, et puis des émigrés,
Il faut bien sûr maintenant taxer les retraités,
Ceux qui ont voté pour lui, c’est bien pour leur malheur,
Il en a rien à foutre de tous les électeurs,
Maintenant qu’il a la place, il y met tout son cœur,
Pour vivre sur notre dos, comme toujours en douceur.
Le p’tit coq nain de TULLE est venu jeudi soir,
Il dit qu’il nous enfume, qu’on est de bonnes poires,
Qu’ils allaient nous presser comme de vulgaires citrons.
C’est bien fait pour notre gueule puisqu’on est assez con
Pour croire toutes les promesses qu’il ne veut plus tenir,
Il n’y avait pas de crise, il l’a pas vu venir…
Le p’tit coq nain de TULLE est un triste vautour,
Il s’est bien déguisé sous de jolis atours.
Il voudrait nous faire croire qu’il était SOCIALISTE,
Quand lui et ses copains sont tous CAPITALISTES.
Alors, n’attendez rien de ces tristes fumistes
Que des IMPOTS nouveaux ajoutés à la liste.
Un conseil pourtant : gardez quelques écus,
Achetez de la vaseline et planquez votre cul !
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