GDF-Suez devient Engie !
La mondialisation jusque dans les mots !
Les dirigeants du groupe « GDF-Suez » ont annoncé en avril 2015 le changement de nom de leur groupe pour le rebaptiser « Engie », sans qu’aucune opération de cession ou d’acquisition ne le justifie en modifiant le périmètre ou la nature de ses activités.
Il s’agit donc d’une décision de pure communication.
Au-delà du consternant manque d’imagination de ceux qui ont accouché de ce « sobriquet », plus proche d’un tube estival que de celui d’une grande entreprise industrielle, il faut dénoncer le symbole.
Cette nouvelle appellation répond à une logique, dont ont été victimes depuis des années les grandes entreprises Françaises :
Il faut supprimer toute racine ou référence historique à la France pour offrir le visage lisse et aseptisé qui sied à l’économie mondialiste.
Finies les sociétés dont on percevait la nationalité ou le métier au travers du nom.
Comme il y a quelques années « France Telecom » devenu « Orange », fini donc « Gaz de France » et l’héritière de la compagnie du canal de Suez, hommage lointain aux épopées de « Ferdinand de Lesseps » qui ont pourtant transformé le commerce international.
Désormais, pour séduire l’investisseur chinois, russe ou américain et les grandes banques d’affaires, il faut des noms déracinés, des codes mnémotechniques que les traders de la planète pourront s’approprier aisément, du globish planétaire.
Rappelons que plus de 50% du capital des entreprises du CAC 40 appartiennent à des non-résidents, et même plus de 70% pour Total, Michelin ou Gemalto.
Messieurs les dirigeants de nos grandes entreprises, allez-vous bientôt également débaptiser « Air France » ou « EDF » ?
Allez-vous supprimer ce mot France qui semble pour vous plus un handicap qu’un motif de fierté ?
Bernard Monot
http://www.frontnational.com du 22/01/2016