Mal, Mossieu !
À sept semaines du premier tour des élections régionales, il ne fait plus guère de doute que le Front national virera en tête dans au moins deux régions :
Nord-Pas-de-Calais et Provence-Côte d’Azur.
L’UMP (je n’arrive pas plus que le grand public, les commentateurs et les intéressés eux-mêmes à prendre au sérieux le label « républicain » dont se prévaut le parti de Messieurs Sarkozy, Copé et Guéant), l’UMP, donc, devrait y arriver en seconde position et le PS, largement distancé, à la troisième place.
Dans cette hypothèse, les deux premiers qualifiés se maintiendront évidemment au second tour.
Mais « quid » du suivant ?
Le Parti socialiste va être confronté à un choix crucifiant.
Ou bien il se maintient et porte la responsabilité de la probable victoire d’un parti qu’il prétend exclure précisément de l’arc-en-ciel républicain.
Ou bien il s’efface et disparaît du paysage pour six années, avec élus, salariés, pouvoir et influence.
Ou bien encore il se désiste purement et simplement,
– à moins qu’il négocie la réciprocité dans d’autres régions,
– à moins qu’il ne fusionne avec l’autre grand parti de gouvernement et concrétise à la face de l’électorat l’UMPS qui, de sigle fantasmé, passerait au statut de réalité.
Un an et demi nous sépare maintenant de l’élection présidentielle, clé de voûte de la Ve République.
Pourquoi croyez-vous que M. Sarkozy, qui s’y voit déjà, exclut avec perte et tracas l’insolente Morano ?
Pourquoi l’ancien président de la République tient-il à dénoncer solennellement le supposé caractère « blanc » de la France ?
Pourquoi fait-il ainsi de l’œil à la gauche ?
C’est bien sûr que, pour damer le pion, selon toute vraisemblance pour la dernière fois, à la candidate anti-système, il a besoin de rassembler sur son nom, comme le fit « Supermenteur » en 2002, toutes les voix de la gauche et du centre.
Et c’est pourquoi, aux antipodes de son positionnement de 2012, Nicolas Sarkozy fait du plat, toute honte bue, au camp d’en face.
Pourquoi, de son côté, l’actuel chef de l’État décerne-t-il spectaculairement la grand-croix de la Légion d’honneur à « Michel Rocard », au père de cette deuxième gauche qui a jeté par-dessus bord les oripeaux de l’idéologie socialiste ?
Pourquoi met-il en avant un Manuel Valls qui se situe clairement à l’extrême droite de la gauche et un Emmanuel Macron qui se positionne encore un peu plus loin, au-delà des limites de la majorité ?
C’est bien sûr que, s’il parvenait par miracle, candidat unique de la gauche, à accéder au second tour, il aurait besoin, comme « Supervoleur » en 2002, de rassembler sur son nom un maximum de voix du centre et de la droite.
Et c’est pourquoi le prétendu ennemi de la finance qui n’a finalement jamais été que celui de la croissance fait du pied à la belle qui n’a qu’un œil, à la vieille UMP qui a tant de mal à se ravaler la façade.
L’heure de vérité, qui sera aussi l’heure de leur fin, approche pour les deux partis, ou plutôt les deux nébuleuses cimentées par l’appétit du pouvoir qu’elles ont exercé en alternance depuis un demi-siècle.
À bout de souffle, rejetées par le pays, elles vont être bientôt réduites à jouer leurs dernières cartes, quitte à faire éclater au grand jour l’imposture et dévoiler enfin l’ampleur et l’étendue des convergences, des connivences et des complicités qui les unissent en dépit des querelles de personnes et de places.
Quel est ce farouche bruit qu’on entend dans le crépuscule de la Ve ?
Celui des clous que l’on enfonce dans le cercueil du système.
Dominique Jamet
http://www.bvoltaire.fr/ du 13/10/2015
Les temps froids sont précoces cette année !
Serait-ce un signe de Dame Nature pour un réveil muslé de nos concitoyens égarés par des médias lénifiants mais trompeurs ?
La France va mal mais l’Union européenne aussi.
Marre des caniches des mondialistes, tous les peuples veulent vivre pour leur Europe !
Pourquoi pas nous, avec des élus nouveaux qui ne traînent pas de casseroles comme SarkÖzy dont on parle beaucoup en ce moment ou Juppé qui a même été condamné, ou d’autres ayant quelque dossier douteux ?