Qui Parle d’ Eva Joly condamnée pour diffamation ?
À l’exception du blog de « Jean-Marc Morandini » et de « La Croix », la presse est totalement silencieuse sur la condamnation d’Eva Joly par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation à l’encontre de« Christian Vanneste ».
Chacun se souvient pourtant du tollé politico-médiatique provoqué en 2012 par des propos, selon lesquels, aucun Français n’avait été déporté pour cause d’homosexualité durant l’occupation allemande.
« Vanneste » avait touché à un tabou.
Déjà poursuivi, et finalement relaxé par la Cour de cassation pour des propos tenus en 2004, qui l’ont classé définitivement parmi les infréquentables aux idées nauséabondes, cette vidéo de 2012 lui avait valu une citation en justice pour incitation à la haine envers les personnes homosexuelles.
Vaines poursuites, mais le tribunal avait motivé son inévitable relaxe de façon à complaire aux chiens de garde de la pensée unique :
« Il convient cependant de considérer qu’aucun véritable crédit ne peut sérieusement s’attacher à des propos que l’auteur ponctue lui-même de rires satisfaits et qui, pour l’essentiel, constituent une succession d’idées reçues et de poncifs, formulés sous un habillage pseudo-psychanalytique et sociologique. »
Voilà comment la justice française relaxe sans innocenter.
C’est sans doute parce que la chasse au « Vanneste » est ouverte en toutes saisons que « la délicieuse Eva Joly » s’est crue autorisée à ouvrir le feu avec un « confondant sens » de la nuance.
Évoquant les propos précités sur la déportation, elle a affirmé :
« Le député UMP « Christian Vanneste », désormais coutumier des dérapages homophobes, vient de passer un cran supplémentaire dans l’ignoble en niant la réalité de la déportation des homosexuels pendant la 2e guerre mondiale.
Il le fait d’ailleurs avec des phrases et en dénonçant un ‘‘lobby homosexuel’’ infiltré dans les médias qui fait une référence sans nuance aux propos négationnistes. »
Cela lui a valu 800 € d’amende… une piqûre de moustique…
Mais le tribunal de Paris n’oublie pas de souligner que :
« Monsieur « Vanneste » a minimisé et relativisé la gravité de la déportation des homosexuels, en des termes qui ont pu particulièrement choquer et blesser » .
Il faut bien remettre la morale républicaine au cœur du débat !
L’avertissement est clair :
Si le droit impose de condamner les propos de madame Joly, le juge se désolidarise de propos inadmissibles, quoique légaux.
Et cette motivation est inquiétante.
Elle porte la marque indélébile des idées reçues, des opinions obligatoires, des bons sentiments mielleux et de l’exclusion du débat public des propos jugés déviants.
Elle ne se contente pas de dire que les paroles d’Eva Joly sont diffamatoires et insultantes :
Se faisant historien, le juge apprécie l’opinion exprimée « par rapport » aux canons de la pensée unique.
C’est donc une victoire à la Pyrrhus que celle de notre ami « Vanneste » face à l’intolérance agressive de la gauche.
Parce qu’elle se double d’une leçon judiciaire, venant après d’autres, dans des termes plus mesurés mais tout autant définitifs que ceux des anciens amis de l’UMP se déclarant horrifiés, consternés ou scandalisés.
Et c’est, une fois encore, une occasion donnée aux magistrats de se faire censeurs.
L’affaire amène une question :
faut-il toujours saisir les juges au risque de leur donner une importance démesurée dans le gouvernement de la Cité ?
Le philosophe Christian Vanneste pourrait nous aider à y répondre.
Francois Teutsch
http://www.bvoltaire.fr/ du 13/12/2014