Le mensonge sur l’immigration.
La question de l’immigration doit être traitée avec lucidité.
« Puisque le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple. »
Cette citation paradoxale, voire loufoque, de « Bertolt Brecht » devient cependant la pensée qui résume la pente apparemment inexorable sur laquelle notre pays est engagé.
La « politique » de l’immigration est évidemment au cœur du processus.
Présentée comme un phénomène devant lequel le pouvoir est impuissant, l’immigration révèle l’imposture d’une démocratie où quoi que souhaite le peuple, un mélange de prétendus intérêts économiques et de sentiments confus soutenus par le droit supranational imposera le contraire.
Tenu dans l’ignorance des données du problème par la censure bien-pensante, le peuple doit accepter un phénomène qui a pour conséquence de le changer profondément, de produire le « Grand Remplacement » qu’évoque « Renaud Camus ».
Dans « Les Yeux grands fermés », « Michèle Tribalat » avait pointé du doigt l’obstacle majeur qui entrave une réflexion politique sérieuse sur la question de l’immigration.
« L’a priori idéologique est déterminant dans la manière d’aborder tout ce qui se rapporte à l’immigration en France »,
écrivait-elle.
On se trouve confronté à une situation caractéristique du totalitarisme où l’idéologie s’impose à la science.
L’obsession antiraciste pourchasse les pensées dangereuses à ses yeux, interdit les recherches et la saisie d’informations qui risqueraient de les conforter.
Une confusion systématique est « entretenue » quand il faudrait retrouver la clarté et la distinction cartésiennes inscrites dans notre culture nationale.
L’émotion et la compassion bousculent le raisonnement à l’annonce d’un naufrage d’immigrés clandestins.
Toutefois, s’agit-il de victimes des guerre ou de candidats au travail dans la « riche » Europe ?
S’agit-il de vrais demandeurs d’asile persécutés ou de victimes d’un trafic humain de nature essentiellement économique ?
La définition ethnique de ces migrants est-elle suspecte de racisme ?
Évidemment non !
L’ethnie n’est pas la race.
Elle désigne un groupe culturel et détermine des comportements.
Ne pas tenir compte de ces données pour établir au moins des quotas, immédiatement suspects de discrimination, c’est accroître les risques avec aveuglement.
Mais là encore, s’agira-t-il d’insertion de travailleurs se contentant de participer pour un temps à l’activité économique en respectant la loi mais en gardant leurs croyances et leurs pratiques ?
D’intégration de familles capables de vivre en France sans y former des communautés aux comportements provocateurs à l’encontre des mœurs françaises ?
D’assimilation en vue de devenir des Français, non seulement de papier, mais d’esprit et de cœur ?
La confusion règne entre ces notions.
Pour y mettre un peu d’ordre, il est indispensable d’en finir avec l’acquisition automatique de la nationalité et le droit du sol.
Vouloir étant aussi vouloir les conséquences de son choix, cela doit conduire à la déchéance de nationalité lorsque le contrat n’est pas respecté.
Enfin, les impératifs économique et démographique sont convoqués pour rendre l’immigration inéluctable.
Par rapport au reste de l’Europe, la démographie française se porte plutôt bien.
L’accroissement de l’immigration est inutile et même nocif s’il accroît les dépenses collectives en raison des aides nécessaires pour les élèves en difficulté, les chômeurs, ou pour assurer la sécurité.
Traiter cette question avec lucidité et courage n’a rien de scandaleux.
Elle est essentielle pour notre pays s’il veut rester lui-même,
et pour notre vie démocratique si on veut la sauvegarder.
Christian Vanneste
http://www.bvoltaire.fr/ du 30/05/2015